Créativité et Transformation

19 novembre 2014

Luc Schuiten, entre biomimétisme et poésie

En 1997 Jeanine Benyus, scientifique américaine formée à la gestion des ressources naturelles a défini une méthode d’innovation fondée sur l’observation de la nature, le biomimétisme. Le principe en est simple. Les organismes vivants ont développé depuis des millénaires des stratégies d’adaptation qui peuvent devenir des enseignements pour peu qu’on sache les observer, les comprendre et les transférer.

Derrière cette vision scientifique du regard porté sur la nature, elle attache une attention particulière aux projets qui rendent compatibles la vie des hommes et le respect de la biosphère. Dans ce travail d’innovation, les formes du vivant, les matériaux qu’il produit et les interactions entre les êtres qui le composent sont étudiés. Sont ensuite dégagées des pistes d’innovation dans des domaines aussi variés que les transports, l’architecture, les nouveaux matériaux, … mais également les formes d’organisation.

La littérature scientifique ou de vulgarisation se développe et le sujet fait même l’objet d’une saisine de la commission environnement du très sérieux CESE (Conseil économique, Social et Environnemental) depuis le mois de juin 2014.

Ce qui me frappe dans ce mouvement c’est à quel point l’observation de la nature permet à l’homme de développer un regard poétique sur son passé et son futur. J’en veux pour preuve les travaux et les réflexions de l’architecte Luc Schuiten sur la cité végétale dont il réinvente les formes, les espaces, les modes de déplacement, la mixité d’activités et d’usages.

Loin de la fureur et du bruit, c’est à une vision poétique du futur qu’il vous invite !

cité végétale

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